Zoom sur Ghostbusters II
On 20 mai 2024 by GBDB StandardEn 1989, cinq ans après le succès du premier film, le producteur Ivan reitman réalise un second opus. Les chasseurs de fantômes sont devenus des galériens qui cherchent de petits boulots pour vivre. Cependant, dans un Musée new-yorkais est exposée une peinture de Vigo des Carpates, une espèce de mix entre Attila et Dracula, abritant l’esprit maléfique du fléau de Moldavie. Des phénomènes étranges apparaîtront dans la ville, et les chasseurs de fantômes reprennent du service. A titre personnel, j’ai beaucoup aimé le film, et le charisme de Vigo des Carpates. Les effets spéciaux pour l’époque étaient vraiment réussis (la Statue de la Liberté, le retour du Titanic,…). Le film connut un succès, et de fait, il fallait bien qu’un jeu autour du film sorte. Le titre Game Boy mérite qu’on s’y attarde, le film étant une référence culte des années 90.
Contexte de la sortie du jeu
Curieusement, le jeu n’est sorti que tardivement comparé à la sortie du film (octobre 1990 aux USA et au Japon, mais il faudra attendre un an pour voir apparaître les versions européennes). Ce fut le studio HAL Laboratory qui se vit confier son adaptation sur Game Boy et sur NES sous le titre «New Ghostbusters II». En effet, Hal avait développé la version NES identique au jeu Game Boy, mais ne put sortir le jeu sous le même nom car Activision avait déjà développé un jeu de son côté. L’entreprise HAL était très active lors du lancement du Game Boy. En effet, on lui doit quelques titres tels que Revenge of the Gator, ou Trax. Mais elle fut surtout connue par la suite pour avoir développé tous les titres de la série des Kirby (Dream Land 1&2, Block Ball, Star Stacker, pinball land), et dans une moindre mesure, Adventures of Lolo.
La commercialisation du jeu fut assurée par Activision (pendant un temps, Mediagenic), qui avait déjà sorti des versions de Ghostbusters plusieurs années auparavant sur la console Master Sytem ou sur les excellents Atari St, Amiga, …
La distribution du jeu fut assurée par Bandai pour les zones FAH et UKV, Activision pour les USA et le Japon, Mattel pour l’Australie et l’Italie, Erbe pour l’Espagne, Bomico pour les pays germanophones, Bergsala pour les pays scandinaves.
Il existe trois visuels du jeu : la boîte bleue pour les premières versions américaines, australiennes et européennes. Une version japonaise aux couleurs différentes, puis une version sortie 8 ans plus tard aux USA avec un artwork différent plus sombre reprenant uniquement le logo.
En termes de rééditions, il n’existe à notre connaissance que deux rééditions : la USA-1, avec une modification de l’adresse d’Activision à l’arrière de la boîte, et une USA-2 avec changement d’artwork et disparition sur la notice de la référence à Mediagenic, compagnie de distribution interne à Activision, qui fut un échec.
L’équipe de développement
Un des producteurs, Perry rodgers, n’avait que peu d’expérience dans ce travail, si ce n’est l’adaptation de la série des Double Dragon sur Atari 2600 & 7800. Plus tard il deviendra le producteur de Spyro 2 et Grandia sur PS1.
Notons aussi la présence à la production de Michael Latham, connu plus tard pour avoir produit une bouse nommée Home Alone, mais aussi les excellents Talespin ou encore Virtua Fighters. Pour finir ce trio de producteurs, il faut citer Mickael Suarez, peu connu.
La musique fut composée par Hirohiko Takayama, connu pour les musiques de Trax mais aussi pour son travail de programmation sur BC Kid 2. Il est curieux qu’il soit le seul japonais ayant intégré l’équipe.
Les graphismes furent adaptés à partir du travail de Jesse Kapili, graphiste de plusieurs jeux NES (Bart vs. Space Mutants, Barbie,… ).
Principe du jeu
Dès le début du jeu, on voit le bébé Oscar se faire kidnapper pour servir de corps à Vigo ! Vous devrez alors choisir parmi deux chasseurs de fantômes parmi les quatre disponibles.
On est surpris par les graphismes rappelant les personnages de Kimengumi (le collège fou fou fou). Cependant, on peut souligner le fait que l’on reconnaît très bien les différents héros.
Le premier personnage choisi sera chargé de tirer sur les fantômes (bouton A), le deuxième devra ensuite lancer la boîte à capturer (Bouton B). Pour éliminer un ennemi, il faudra donc s’y prendre en deux temps, à la façon de Bubble Bobble. Le but dans chaque niveau sera de capturer tous les fantômes pour passer au niveau suivant. Parfois, vous disposerez d’objets utiles, comme par exemple la pioche permettant de percer certains murs.
Le jeu dispose de continues, et a une difficulté moyenne, on arrive facilement au bout du jeu.
La musique ne restera pas dans les annales, et les bruitages sont très corrects pour du Game Boy. Il faut être indulgent avec ce jeu, car il fait partie des premiers titres sortis sur le support.
Les graphismes sont plus que corrects, mignons, et cassent avec les épisodes sortis sur micro, plus «sombres».
Pendant le jeu, nous devrons affronter des boss issus du scénario du film (les frères Scoleri, le métro fantôme, puis pour finir, Vigo la tristesse de Moldavie,…).
Le jeu dispose d’un timer, il vous faut donc finir le niveau dans le temps imparti. Autant dire que pour quelques uns, ils seront à apprendre par coeur.
Conclusion
Le jeu aurait tout eu pour être excellent, cependant quelques défauts sont à signaler. Par exemple, il peut arriver que le deuxième personnage ne suive pas correctement le premier, ce qui peut donner lieu à des situations frustrantes. Ensuite, la musique, les ennemis et les décors sont assez répétitifs. En termes de difficulté, il aurait été bienvenu de disposer de plusieurs modes. Un dernier défaut, je trouve que le visuel de Vigo, qui fait bien flipper dans le film, n’a pas été bien retranscrit sur notre écran GB.
Cependant, le jeu reste quand même bon, et fait partie des petits jeux sympathiques à refaire de temps en temps avec plaisir.
Laisser un commentaire