Speedy Gonzales, le Sonic du Game Boy
On 1 juin 2024 by GBDB StandardS’il y a bien un genre de jeu qui a été sur-représenté sur notre chère DMG, c’est bien le jeu de plateforme. Il y a eu de l’excellent, comme du moins bon et du franchement pourri…
Ici, je vais vous parler d’un jeu qui me tient particulièrement à cœur découvert en février 1994.
Il s’agit de Speedy Gonzales. Sorti au quatrième trimestre 1993, ce jeu eut le droit – chose peu commune pour l’époque – à une sortie simultanée en Europe et aux USA avant celle du Japon qui arriva plus tardivement courant 1994. Le jeu connut aussi une sortie au Brésil !
Développé par Citizen Software, édité par Sunsoft, il s’agit d’un excellent jeu de plateforme basé sur la souris la plus rapide de l’ouest tiré du cartoon éponyme.
Dans les années 90, les cartoons furent remis sur le devant de la scène grâce aux succès de films tels que the Mask, ou encore des dessins animés comme les Animaniacs, les Tiny Toons ou encore, plus spécifiquement chez nous, l’émission «CA CARTOON» qui passait en clair le dimanche soir sur Canal+.
Sunsoft surfa sur ce succès pour nous sortir toute une série de jeux basée sur cet univers pour notre plus grande joie et ce, sur différents supports (MD, SNES etc.).
Sur Game Boy nous aurons le droit aux jeux Looney Tunes, Speedy Gonzales, Daffy Duck, Taz Mania et Tasmanian Devil in Island Chase qui furent quasiment tous excellents, à l’exception du Taz-mania qui souffrait d’une maniabilité hasardeuse et de graphismes datés…
Dans le détail, le design et la programmation du jeu furent réalisés par Nigel Speight, les graphismes par David Garrison, Wayne Dalton, Andrew Oarkin, Kiam O Sullivan, Nigel Speight. Quant aux artworks papier et story board c’est Mark Mould qui les réalisa.
Bizarrement, je n’ai pas trouvé d’informations sur la ou les personnes qui se sont occupées des musiques qui sont pourtant excellentes.
L’histoire est basique : Speedy va devoir sauver ses amis kidnappés par le méchant roi Grosrat. Pour y parvenir, il devra parcourir tout le pays et vaincre les sbires du roi…
Ce scénario n’est qu’un prétexte pour nous faire parcourir plusieurs zones qui ont l’avantage d’être variées (à défaut d’être originales).
Le jeu est divisé en 6 mondes : la zone de glace, Mexico, la forêt, la campagne, le desert et pour finir un ultime niveau. Chaque niveau se termine par l’affrontement de boss qui sont plutôt bien faits dans l’ensemble, et assez faciles.
La comparaison avec Sonic est évidente car on retrouve certains éléments de game design comme les loopings, des bumpers et une certaine vitesse de déplacement, ce qui est logique vu que c’est la principale particularité du héros. Mais la GB ne se prête pas vraiment à des jeux rapides, bien que la sensation de vitesse soit plutôt bien rendue lors de l’utilisation des bumpers et uniquement lors de l’utilisation de ces derniers. Cela soulève tout de même un souci car l’on retrouve un peu le syndrome du jeu Road Runner Death Valley Rally sur SNES (du même éditeur).
En effet, la vitesse est souvent problématique puisque l’action est entrecoupée de phases de sauts et de plateformes où justement, il faut éviter de se précipiter…
Du coup, on perd souvent des vies bêtement car on est allé trop vite. Ce qui est un peu paradoxal pour un héros super rapide…
Globalement, les graphismes sont bien réalisés sans être super fouillés, il y a des effets de parallaxes très réussis (surtout dans le niveau du désert), l’animation est impeccable, la maniabilité, en dehors des phases de vitesse, est plutôt bonne (c’est juste un coup à prendre) et les musiques vraiment excellentes.
D’ailleurs, en parlant de musiques, l’une d’elles est juste inoubliable, puisque dans le premier niveau est joué la «La Marche Turque» de Mozart.
A coté de cela, elles reprennent certains hymnes de cartoons connus et de passages de musique classique revus et corrigés. Bref, c’est très réussi dans l’ensemble.
D’un point de vue collection, le jeu est sorti dans plusieurs sets : Brésil / UKV / FRG / ITA / NOE / SCN / USA / JPN et même HOL (set ne comportant que 9 jeux).
Au niveau rareté, pas de souci particulier pour le trouver en loose à bon prix. Il y a pas mal de choix.
En boite, le titre peut être qualifié de courant en FAH, UKV et NOE et sa côte reste acceptable, bien que cette dernière tende à augmenter ces derniers temps.
Par contre c’est déjà plus compliqué pour les éditions FRG,ITA,USA et encore un peu plus pour les editions SCN et JPN. Ne parlons pas de la version brésilienne.
Autre petite particularité, il s’agit du jeu qui a connu le plus de rééditions sur le set FAH puisque pas moins de 5 variations de code existent (jusqu’à FAH-5), sans compter les différentes dates de réimpression (mais sur ce point précis, ce n’est pas celui qui en a connu le plus).
Bref, vous l’aurez compris, Speedy Gonzales est un excellent jeu de plateformes, que je vous conseille vivement si vous voulez passez un bon moment.
Xavier GB (Unexist)
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